Aix en Provence, le 14 janvier 2000.

Monsieur,

J'ai bien reçu votre lettre du 16 décembre 1999 me convoquant à une réunion le 25 janvier à 18 heures - Hôtel de Villars - 4 Cours Mirabeau.

Je n'assisterai pas à votre réunion car je suis en total désaccord avec le projet GRUMBACH dont vous avez voté l'exécution :

- parce qu'il méconnaît la vie historique du Cours (Cours à carrosse) et qui plus est dans un secteur sauvegardé.

- parce qu'il n'a tenu aucun compte de l'inscription à l'inventaire des sites de l'ensemble du Cours Mirabeau dont chaussée et trottoirs (arrêté du 22 octobre 1942).

- parce que la planéité du Cours de 14m de largeur qui en assure la grandeur va disparaître.

- parce qu'il crée une voie axiale large de 6m enfoncée dans deux trottoirs de 24 cm avec une alternance de plans inclinés atteignant une pente de 5,6%, inesthétique et dangereuse.Avec mes regrets

Lucienne RAYMOND

Réponse de l'Adjoint :

Aix en Provence, le 10 février 2000.

Madame,

C'est avec la meilleure attention que j'ai pris connaissance des termes de votre courrier du 14 janvier 2000, relatif à l'opération de requalification du Cours Mirabeau.

J'ai parfaitement compris qu'il nous serait difficile de trouver un terrain d'accord pour ce qui concerne le projet d'Antoine GRUMBACH. Permetter-moi toutefois de regretter que cette différence d'opinion vous conduise à ne pas participer aux réunions du Comité consultatif et qu'ainsi, vous refusiez tout débat.

Votre correspondance faisant référence à certains points précis, je tiens toutefois à vous faire part des remarques que ceux-ci m'inspirent :

- Contrairement à vos affirmations, Antoine GRUMBACH connaît parfaitement la vie historique du Cours et je suis, pour ma part, convaincu que son projet respecte le concept du cours à carrosses auquel vous faites référence.



- La qualité de site inscrit du Cours Mirabeau, constitue à l'évidence une protection significative mais n'empêche en aucun cas de modifier telle ou telle partie de cet espace prestigieux. La seule obligation qui nous est faite et à laquelle nous nous conformons, concerne une déclaration préalable auprès de M. le Préfet du Département, telle que prévue à l'article IV de la loi du 2 mars 1930.

- Il apparaît difficile de dire que le projet d'Antoine GRUMBACH remet en question la planéité du Cours, alors qu'elle est entièrement rétablie à chacune des places traversantes et qu'elle sera étendue à l'ensemble des espaces réservés aux piétons.

Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Madame, à l'assurance de ma considération distinguée.

Alexandre MEDVEDOWSKI